Pour sa première cérémonie de remise des Étoiles hors de Paris, le Guide Michelin a réuni quelque 200 chefs au théâtre L'Avant-Scène à Cognac (Charente), le 22 mars. Ils ont pu assister au sacre d'Arnaud Donckele, qui décroche trois étoiles d'un coup pour son restaurant Plénitude, installé depuis septembre 2021 au premier étage du nouvel hôtel Cheval blanc (Paris 1er), propriété du milliardaire français Bernard Arnault. Dimitri Droisneau, chef à la Villa Madie à Cassis (Bouches-du-Rhône), reçoit aussi les trois macarons. Parmi les nouvellement doublement étoilés, David Bizet de L'Oiseau blanc (Le Peninsula, Paris 16e ), Bruno Verjus, chef et ancien journaliste, pour son restaurant Table (Paris 12e) et Philippe Chronopoulos du Palais Royal Restaurant (Paris 1er), dont la cuisine grecque a été félicitée par le Guide. Cette année, 41 restaurants rejoignent le club des « une étoile ». Jean Imbert a décroché son premier macaron. Il a débarqué au Plaza Athénée en septembre 2021 pour signer l'offre de restauration précédemment supervisée par Alain Ducasse. Stéphane Manigold, à la tête du groupe Éclore, reçoit trois premières étoiles pour trois de ses établissements, Contraste (Paris 8e), Substance (Paris 16e) et Granite (Paris 1er). La cheffe Alessandra Del Favero, qui officie au Il Carpaccio (Paris 8e) en tandem avec Oliver Piras, est l'une des trois seules femmes à obtenir cette année un macaron, avec Hélène Darroze, la Villa La Coste (Bouches-du-Rhône) et Anne-Sophie Pic, la Dame de pic-Le 1920 à Megève (Haute-Savoie). Notons que le Bellefeuille, restaurant de l'hôtel Saint James (Paris 16e), propriété du groupe Bertrand, décroche une étoile grâce au chef Julien Dumas. Côté suppression d'étoiles, le Guide a montré une certaine mansuétude. Aucun trois-étoiles n'est rétrogradé. En outre, si on considère les 55 établissements qui en ont perdu une ou plusieurs, ces sanctions résultent pour la plupart des cas de fermetures définitives, de changements de chef ou de concepts. La Maison des Bois à Manigod (Haute-Savoie), de Marc Veyrat, perd ses deux étoiles, Les Trois Dômes à Lyon perdent leur unique macaron et La Table de l'Espadon au Ritz, que le chef Nicolas Sale a quitté l'année dernière, voit ses deux étoiles s'envoler. Le guide poursuit ses sélections d'Étoiles vertes qui distinguent des restaurants adoptant une approche ambitieuse en faveur d'une gastronomie plus durable. Ainsi, six nouveaux restaurants ce cénacle, qui compte 81 établissements. Nouveauté cette année, le Michelin a cherché à valoriser les métiers du service. Anne-Charlotte Pérou du Manoir de la Régate à Nantes (Loire-Atlantique) et Roxane Coulombeau de la Maison dans le parc à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ont reçu le prix de l'accueil et du service. Cédric Bilien, au Moulin de Rosmadec à Pont-Aven (Finistère), et François Lhermitte, sommelier chez Julien Binz, à Ammerschwihr (Haut-Rhin), ont reçu le prix de la sommellerie. Au total, 627 restaurants ont été recensés, soit 11 de moins que l'année dernière.
Actualités
GASTRONOMIE : Arnaud Donckele en vedette du « Guide Michelin » 2022
30 Mar 2022
