Des dispositions édulcorées, mais pénalisantes

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Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

La montagne a accouché d’une souris. L’amende de 45 000 €, prévue pour les patrons de CHR qui contrôleraient mal le passe sanitaire de leur clientèle, a été divisée par 30. Mieux, les exploitants n’auront pas à contrôler les papiers d’identité.

Cet assouplissement rassure la profession, mais l’inquiétude demeure. La montée en flèche des contaminations va-t-elle contraindre l’exécutif à de nouveau serrer la vis et imposer la fermeture des établissements ? Déjà, certains départements ont renoué avec le couvre-feu.

Le vaccin a certes changé la donne avec une diminution du risque létal et, désormais, une course contre la montre est engagée. Seule une montée en puissance rapide de la vaccination pourra nous éviter les affres d’un nouveau confinement.

Les exigences du gouvernement autour du licenciement des personnels des CHR récalcitrants au vaccin ont aussi été revues à la baisse après le passage du texte devant les deux chambres. La disposition est remplacée par une mise en congé provisoire sans solde. La sanction est tout aussi dissuasive et a le mérite de ne pas faire peser sur le patronat des indemnités de licenciement.

Beaucoup de dirigeants d’entreprises appliqueront ce principe la mort dans l’âme. Mais sur le principe, un salarié qui contrevient aux règles élémentaires d’hygiène n’a pas sa place dans un restaurant. Non vacciné, il représente vis-à-vis du nombre de personnes qu’il côtoie un risque aussi grand qu’un membre du personnel hospitalier dans le même cas.

Néanmoins, ce principe de suspension va poser un gros problème à de nombreux bars-restaurants qui manquent déjà de bras.

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