Lancée à l'automne par le groupe SOS, l'initiative 1000 cafés avance à marche forcée. Déjà 550 communes de moins de 3 500 habitants ont candidaté et près d'un millier de personnes ont posé leur candidature pour gérer l'un de ces nouveaux cafés multi-services. Vingt-quatre premiers projets d'ouverture ont été retenus dans neuf régions de France, comme c'est le cas à Culhat, dans le Puy-de Dôme, ou au café-restaurant épicerie de Cérelles (Indre-et-Loire), dont le cas est évoqué par notre confrère La Nouvelle République. Véronique Berger et Jérémy Dubois, un binôme venu de la grande distribution, espère rouvrir l'établissement le 27 février. Ils ont quitté leur emploi le 1er février. Leur installation constituerait ainsi la première concrétisation de cette grande opération nationale. On se réjouit de l'enthousiasme affiché par ces nouveaux entrepreneurs et leur souhaite toutes les chances de succès. Parmi les communes candidates, celles d'Auvergne-Rhône-Alpes sont les plus nombreuses. Quatre-vingt quatre dossiers ont été déposés dans cette région. On peut toutefois s'étonner de constater que seuls huit dossiers aient été constitués en Île-de-France. Pourtant, loin de l'effervescence de Paris, parfois à seulement 10 km à vol d'oiseau de la tour Eiffel, de nombreux cafés de banlieue disparaissent et leur mort a un effet très négatif sur la cohésion sociale locale. Il faut se féliciter des nombreuses initiatives qui vont contribuer à revitaliser le secteur rural, mais il ne faut pas pour autant oublier les bars restaurants périurbains, soumis à des situations économiques tout aussi difficiles.