Elle ne court plus la banlieue

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Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

Cette semaine, nous évoquons l’essor des restaurants de banlieue dans le nord de Paris. L’ouest de l’Île-de-France pouvait déjà se targuer d’abriter de très beaux restaurants. Mais désormais, c’est toute la petite ceinture qui peut s’enorgueillir de belles adresses, qui n’ont rien à envier a celles de la capitale.

Elles bénéficient même d’espace ; ce qui leur permet, à l’intérieur, d’offrir un confort à la clientèle et de faire miroiter, à l’extérieur, des parkings aux visiteurs. Cette semaine, notre rubrique Réussite est consacrée à deux institutions encore plus éloignées du centre, le coq de Bougival et la Maison Louveciennes.

Dans les Yvelines, qui connaissent un retour en grâce inattendu. Paris n’est plus forcément la place où il faut être pour développer un restaurant, un bar ou un hôtel. Le fait de proscrire l’automobile dans les centres-villes dissuade la clientèle de banlieue de s’aventurer dans Paris.

La baisse provisoire de la fréquentation touristique, les effets du télétravail contribuent aussi à cette impression générale de ralentissement. Des jours meilleurs reviendront, mais la capitale ne doit plus être considérée par les professionnels du CHR comme l’unique Eldorado.

À plus long terme, le futur schéma du Grand Paris Express montre que les nouvelles lignes de métro irrigueront peu la capitale, mais serviront avant tout à relier les banlieues entre elles. ll faut se féliciter de cette vitalité retrouvée des faubourgs qui va intensifier à terme le rayonnement de la ville et conforter le statut de Paris en tant que grande métropole internationale.

Toutefois, avant d’investir, il ne faut pas mépriser les opportunités en dehors du périphérique. C’est sans doute là que résident les grands succès de demain.

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