Georges et Brigitte Kersulec, les enchanteurs de la baie

  • Temps de lecture : 4 min

Depuis près d’un quart de siècle, Brigitte et Georges Kersulec ont signé une bonne partie des créations à succès en matière de brasserie sur la baie de la Baule. Innovation, soucis du détail et professionnalisme constituent la recette de ce parcours sans fautes.

Brigitte Kersulec et Georges Kersulec
Brigitte Kersulec et Georges Kersulec

À la rentrée, Jérôme, le fils cadet de Brigitte et Georges Kersulec, devrait ouvrir un établissement original sur 800 m2 à proximité de l’hippodrome de Pornichet. Le lieu, initialement programmé pour fonctionner au mois d’août accueillera un restaurant et une salle de spectacle. Benoist, son frère aîné, a déjà fait ses preuves. En effet, il multiplie les créations à Angers, où il détient actuellement quatre restaurants : Joe Carpa, Chez Pont Pont, Ker Suzette et la Chouette.

La nouvelle génération s’affirme, mais les parents n’ont pas dit leur dernier mot. Loin de là. Trop passionnés par leur métier pour songer à la retraite, ils « continuent à considérer les opportunités qui s’offrent à eux ». Après avoir établi quelques-unes des plus belles brasseries de la Baule, ils se sont repliés à Pornichet sur Nina à la plage, un vrai faux restaurant de plage créé en 2011. La structure n’est pas démontable. La salle et la cuisine sont confortablement logées sous le remblai. La situation du lieu étant à cheval entre la plage et le port d’échouage, la concession dépend de la CCI et non de la mairie. L’adresse fonctionne toute l’année. En effet, son activité en hiver n’est pas négligeable, puisqu’une trentaine d’employés sont nécessaires. De plus, au mois d’août, l’établissement mobilise près de 80 salariés.

Un parcours riche

Tout semble réussir à ce couple qui enchaîne les succès depuis son arrivée à La Baule, il y a près de vingt-cinq ans. Brigitte et Georges Kersulec pouvaient déjà se prévaloir d’un très beau CV. Georges fut notamment maître d’hôtel au Bistrot Romain des Champs-Élysées, à Paris, dans les années 1980. Ces Brestois ont ensuite exploité successivement deux brasseries, l’une au Val-André et l’autre à Brest. Ils sont ainsi arrivés à la Baule au milieu des années 1990 avec les moyens de leurs ambitions pour créer la Croisette dans un nouvel immeuble futuriste de la place du Général-Leclerc, un des meilleurs emplacements de la ville.

Ils ont développé cette brasserie haut de gamme avec une vaste terrasse bien en vue. Quelques années plus tard, en 2004, les Kersulec ont jeté leur dévolu sur l’autre côté de la place pour imaginer le café Bouillu, un vaste restaurant haut de gamme avec cependant des codes très différents de ceux de la Croisette. Brigitte Kersulec n’a pas hésité à investir une vaste maison à colombages pour en supprimer les différents niveaux et off rir ainsi à la clientèle un volume étonnant et un décor époustouflant pour l’époque. L’établissement fut nominé en 2005 aux palmes du Leaders Club.


Soucis du détail 

Accordant un soin particulier à la décoration, Brigitte Kersulec a l’art de choisir des décorateurs pour créer des univers cohérents à l’ambiance sereine. En jouant la carte d’un luxe qui n’a rien de tapageur, elle a conquis la clientèle de cette ville qui cultive ce discret « chic Baulois », aux antipodes du bling bling. On doit aussi aux Kersulec la création du Royal Babouche derrière le café Bouillu. Entre-temps, le couple n’a pas hésité à aller exercer ses talents dans un registre plus populaire. Il a pris en main la Taverne de Maître Kanter à Saint-Nazaire.

Une aventure dont Brigitte Kersulec est fière : « Nous réalisions un CA de 2,3 M€. C’était la plus grosse brasserie de Saint-Nazaire. » La force des Kersulec ne résulte pas seulement dans les ambiances de leurs établissements. Le rapport qualité-prix de l’assiette est au rendez-vous. Les patrons sont conscients que le diable se cache dans les détails. Ils veillent sur toutes les petites choses qui pourraient perturber la clientèle.

Les rouages en salle, comme en cuisine, sont bien huilés pour fonctionner sans heurt. Dans le même esprit, l’entreprise ne vit pas sur ses acquis et s’efforce d’introduire régulièrement des nouveautés dans la carte ou dans le décor. C’est grâce à cette remise en question permanente et au contrôle rigoureux de la qualité de la prestation que le couple bénéficie d’un confortable capital de confiance auprès de la clientèle locale.


Nina à la plage 

www.nina-a-la-plage.fr
7, boulevard des Océanides
44380 Pornic

Téléphone : 02 40 00 91 91

PARTAGER