Geste symbolique mais essentiel

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Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

Emmanuel Macron, accompagné de membres du Gouvernement, a choisi la grande messe gastronomique du Sirha pour envoyer des signaux forts a la restauration. Sa longue visite à Lyon constitue une première pour un chef de l’État. Ainsi, le président de la République témoigne d’une attention plus large a une chaîne complète qui va de la fourche à la fourchette.

Bien sûr, certains observateurs estiment que ce geste n’est pas dénué de visées électoralistes. Le Gouvernement est accusé de creuser le déficit budgétaire dans le but de se concilier l’appui de certaines franges de l’électorat. Néanmoins, pour la restauration, ce procès semble un peu hâtif. En effet, durant la crise sanitaire, la doctrine du« Quoiqu’il en coûte »a prévalu.

On pouvait même craindre qu’en fin de crise, les aides disparaissent prématurément, et ce ne fut pas le cas. Le Gouvernement ne fait aujourd’hui que sécuriser son retour dans le jeu économique d’une profession convalescente. La crise a d’ailleurs révélé des faiblesses des CHR sur le plan du management, de la prise en compte du développement durable, Ce moment charnière est propice pour accompagner ces défis.

En outre, il faut relativiser l’effort financier. Défiscaliser les pourboires offerts par carte bancaire ne pénalisera pas les recettes des finances puisque ces gratifications évoluaient déjà dans l’économie parallèle. De plus, les annonces concernant le Centre d’excellence ou l’année de la gastronomie offrent une belle mise en lumière à la profession et témoignent simplement d’un peu de considération.

Cela constitue un encouragement pour toute la profession qui a aussi connu un autre motif de satisfaction lundi : la belle victoire de Davy Tissot au Bocuse d’or.

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