Gros plan sur quatre franchises nationales

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Initialement prévu le 22 mars, le salon Franchise Expo a finalement été reporté du 4 au 7 octobre à la porte de Versailles. Pour faire patienter les nombreux entrepreneurs intéressés par ce système d’exploitation, l’Observatoire de la franchise a organisé la semaine dernière un Franchise live, conçu comme deux jours d’apprentissage, d’échanges et de rencontres, à vivre en ligne. À cette occasion, L’Auvergnat de Paris s’est intéressé à quatre enseignes de restauration ayant recours à la franchise, un moyen de développement de plus en plus courant pour les entreprises du commerce.

Pour les franchisés, recourir à une enseigne et à un concept qui ont fait leurs preuves représente une garantie de réussite. En outre, grâce à cette relation contractuelle, ils disposent d’une palette de services, qu’il s’agisse du choix de l’emplacement, de la formation, des achats ou du management. Voici l’histoire de quatre enseignes de restauration aujourd’hui bien présentes dans le paysage hexagonal.


DEL ARTE : l’attractivité de la pizza

Créée par l’hôtelier Accor en 1984, Pizza Del Arte a été rachetée en 1995 par le groupe Le Duff. Cette enseigne de restauration italienne s’est ouverte à la franchise. « Depuis 1999, nous sommes un franchiseur et ce moyen de croissance représente une stratégie à long terme », affirme Nicolas Guilbert, responsable développement. L’enseigne adopte le nom Ristorante Del Arte en 2010 et revisite son identité visuelle. Aujourd’hui, 165 établissements sur les 190 du réseau sont des franchisés. Le groupe ambitionne d’atteindre les 300 points de vente d’ici à cinq ans. « Je voulais une enseigne qui accompagne les franchisés, reconnaît justement José Fernandes, multifranchisé Del Arte. Gérer des clients et les fournisseurs, c’est beaucoup de problèmes. » Fils de restaurateurs et ancien manager dans la restauration rapide, José Fernandes a aussi été séduit par la carte de la franchise. « J’ai regardé plusieurs types de réseaux, mais chez Del Arte il y avait de la pizza et une possibilité de répondre à plusieurs demandes de plats. » Après avoir repris un premier restaurant de l’enseigne à Buchelay (Yvelines) en 2012, l’entrepreneur est maintenant à la tête de cinq établissements Del Arte en région parisienne. En moyenne, les franchisés de l’enseigne réalisent un chiffre d’affaires de 1,44 M€/unité.


Del Arte

Infos pratiques

ACCÉDER AU RÉSEAU

Durée du contrat : 9 ans 

Droits d’entrée : 46 K€

Redevance d’enseigne : 5 % du CA HT

Redevance promotionnelle : 2 % du CA HT

Formation : 10 semaines, dont 2 semaines théoriques

Zone de chalandise minimale : 30 000 habitants


INDIANA : un lieu de vie caméléon

Depuis 1988, les établissements Indiana Café proposent une carte conçue autour de plats américains et mexicains : burgers, tacos, nachos, quesadillas et guacamole. Le réseau s’est ouvert réellement à la franchise en 2017 : onze Indiana Café sont aujourd’hui dirigés par des franchisés. Proposant un service continu, ces restaurants fonctionnent comme des pubs et parfois même des clubs, à partir d’une certaine heure. Entre 250 et 400 couverts sont servis chaque jour dans les établissements de l’enseigne. « Avec plusieurs associés, nous avions envie de nous développer en banlieue et sur la région parisienne. Indiana résonnait bien dans l’imaginaire et nous avons donc ouvert notre premier restaurant à Massy (Essonne) », retrace Manuel Bossu, franchisé installé également dans les centres commerciaux franciliens. « Les avantages de la franchise Indiana, c’est d’abord une assistance, des partenaires référencés et une carte. Nous nous affranchissons de tous ces tracas. Un Indiana Café représente aussi un mélange de brasserie et de restaurant, c’est un vrai lieu de vie. » L’enseigne Indiana est composée d’environ 25 % de franchisés aujourd’hui. Les futurs franchisés doivent regrouper un apport personnel allant de 200 K€ à 1 M€. Le CA moyen d’un restaurant Indiana en France s’élève environ à 2 M€.


Indiana

Infos pratiques

Accéder au réseau

Durée du contrat : 15 ans 

Droits d’entrée : de 40 à 70 K€ 

Redevance d’enseigne : 5 % du CA HT

Redevance promotionnelle : 1 % du CA HT

Formation : en cuisine et en salle

Superficie moyenne : 350 m2


HIPPOPOTAMUS : la braise, l’atout de l’expert en grillades

Spécialiste de la viande grillée, Hippopotamus se définit aujourd’hui comme un steak house à la française. Christian Guignard, le fondateur, a ouvert le premier restaurant à Paris en 1968, avant de se lancer dans la franchise vingt ans plus tard. En 1992, Hippopotamus est acquis par le groupe Flo, avant que ce dernier soit absorbé par le groupe Bertrand, en juin 2017. Parmi les 130 restaurants de l’enseigne installés en centres-villes, zones d’activités et centres commerciaux, plus de 50 % sont détenus par des franchisés. « Nous accompagnons le futur franchisé dans toutes les étapes, pour la négociation avec un bailleur ou avec un cédant » , précise Julie Vermond, responsable de développement franchise. Le franchisé doit avoir « un esprit d’équipe, jouer collectif. Il doit défendre ses intérêts personnels, mais également l’intérêt du réseau », poursuit Bruno Guinebretière, directeur de la franchise. L’enseigne affirme avoir pour ambition aujourd’hui «de passer d’un réseau de succursales à un réseau de franchisés » . Utilisant désormais une cuisson à la braise, Hippopotamus a rénové plusieurs de ses restaurants. Selon l’enseigne, ces restaurants rénovés génèrent une augmentation de « 30 % de CA » .


Hippopotamus
©Yann Dere

Infos pratiques

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Durée du contrat : 10 ans

Droits d’entrée : 50 K€

Redevance d’enseigne : 5 % du CA HT

Redevance promotionnelle : 1 % du CA HT

Formation : 2 jours d’immersion en restaurant

Superficie moyenne : entre 450 et 500 m2


LES RELAIS D’ALSACE : la spécificité d’un groupement coopératif

Le concept de brasserie alsacienne s’est développé en France, depuis 1974, en grande partie à travers les Tavernes de Maître Kanter, alors propriétés des brasseries Kronenbourg. Mais la vente de ces Tavernes au groupe Flo, en 2007, a entraîné une division des acteurs du projet. Deux tiers « des anciens Taverniers » ont donc créé le Groupement des taverniers réunis (GTR), dès 2008, pour former un réseau coopératif de restauration autour des Relais d’Alsace. « Le fait d’être une coopérative, les restaurants sont dans un groupement tout en gardant leur indépendance. Au niveau de leur carte, il y a un tronc commun avec la flammekueche et la choucroute, mais certains font des fruits de mer, d’autres des burgers ou des produits locaux faits maison », relate Stany Lemasle, responsable développement du GTR Les Relais d’Alsace. L’enseigne est d’ailleurs en train de simplifier son nom en « Taverne » (Photo). Aujourd’hui, 33 restaurants constituent ce réseau coopératif, principalement installés dans le grand ouest de l’Hexagone (Caen, Orléans, Saint-Nazaire…). L’enseigne n’existe plus à Paris depuis la fermeture du dernier établissement aux Halles il y a un an et demi, mais « nous avons pour objectif de revenir sur la capitale », confie Stany Lemasle. Le GTR souhaite élargir son réseau et atteindre la cinquantaine de points de vente.


Relais d’Alsace

Infos pratiques

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Durée du contrat de licence : 5 ans

Droits d’entrée : 15 K€

Redevance d’enseigne : aucune

Communication d’ouverture : 5 ou 15 K€

Superficie moyenne : 450 m2 au minimum

Coût global moyen création d’un Relais : 800 K€

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