« Il y aura de la casse », Marc Piedefer

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Propriétaire du Biscornu Daunou et du Biscornu Montmartre à Paris, Marc Piedefer travaille sur sa communication et étudie le modèle de fonctionnement de ses établissements. Pour lui, beaucoup d’affaires seront à reprendre au sortir de la crise.

Marc Piedefer
Marc Piedefer

Voir partir en fumée sa trésorerie

« J’ai repris au mois de septembre le MKP Opéra pour y installer le concept d’établissement privatisable du Biscornu que j’exploite rue Montmartre. J’ai connu trois mois excellents jusqu’aux grèves qui ont eu un effet catastrophique. Aujourd’hui nous sommes confrontés à cette fermeture contrainte. C’est très frustrant de voir partir en fumée en quelques semaines une trésorerie qu’on a patiemment accumulée pendant des années. »


Comparer les statistiques

« Actuellement, comme beaucoup de mes collègues, je réfléchis, je fais tourner les tableaux Excel. Je compare les statistiques et je travaille ma communication commerciale. Par exemple, je me suis aperçu que le Biscornu Daunou était plus rentable que le Biscornu Montmartre et c’est sans doute parce qu’il n’est ouvert que le soir et ne fonctionne pas au déjeuner. J’envisage ainsi sérieusement de faire l’impasse sur le déjeuner rue Montmartre. »


Opportunités de sortie de crise

« Tous les exploitants ne pourront prétendre aux prêts garantis par l’État. Certains collègues ont déjà essuyé des refus. Quoi que le gouvernement dise, il y aura de la casse. Certaines entreprises devront jeter l’éponge. Beaucoup d’affaires se retrouveront sur le marché ou à la barre des tribunaux. En sortie de crise, on découvre des opportunités. Il faut réfléchir à la manière de s’en saisir. »

 

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