La marche des bistrots vers l’Unesco change de rythme

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L’Association pour l’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco de la tradition et de l’art de vivre des bistrots et terrasses, s’est réunie en assemblée générale le 6 mars. Le président, Alain Fontaine, a rappelé aux adhérents rassemblés à la CCI de Paris l’importance du chemin parcouru par cette démarche officiellement initiée en décembre 2017 : « L’enthousiasme général est là, l’enthousiasme mondial est là. » Depuis deux ans, le responsable de l’association a engrangé des soutiens jusqu’au sommet de l’Etat en faveur de sa démarche. Surtout, ce mouvement a soulevé un vaste engouement populaire dans les différentes couches de la société. Un ensemble de manifestations culturelles est aussi venu soutenir cette demande de classement.

Mais désormais, pour Alain Fontaine, l’heure du pragmatisme a sonné. La démarche du classement ne doit pas brûler les étapes et naviguer au plus serré dans les méandres du long fleuve qui mène au classement Unesco. Frédéric Provotelle, qui pilote le dossier de l’association, a énuméré principales adaptations de l’association : D’abord, un classement au patrimoine immatériel français doit être privilégié comme une étape incontournable à un classement Unesco. Il est ensuite nécessaire d’élargir la notion de bistrot, en ne focalisant pas seulement sur un lieu réputé pour proposer des nourritures traditionnelles, mais en privilégiant la notion plus immatérielle de points de rencontres conviviales. En conséquence, l’association entend réorienter son dossier en partant de la dénomination bistrots et cafés. Le consultant culturel, Ronan Grippey a ainsi conseillé aux adhérents « de davantage s’attacher aux faits immatériels  de la tradition des bistrots plutôt qu’aux lieux ». Il a aussi ajouté que l’élargissement à la France d’un périmètre jusqu’à présent parisien lui paraissait indispensable.

C’est dans cet esprit que l’association s’est rebaptisée à l’unanimité Association pour la reconnaissance de l’art de vivre dans les bistrots et cafés de a France en tant que patrimoine culturel immatériel. Cette évolution ne change en rien la détermination des adhérents à conduire à terme un classement Unesco. D’ailleurs, un programme important d’animations culturelles est prévu cette année pour soutenir le classement et sensibiliser les français à cette démarche.

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