Le bonheur est sur les bords de l’Ill

  • Temps de lecture : 2 min

Jean-Michel Déhais, rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris, décrypte l’actualité. Aujourd’hui, focus sur la restauration strasbourgeoise et alsacienne.

L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.
L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.

Il règne une ambiance de pays de cocagne à Strasbourg. Tout semble sourire aux restaurateurs qui semblent ignorer la crise sur ce côté du Rhin. En été les terrasses sont bondées de clients et en hiver les marchés de Noël remplissent les salles. La qualité est aussi au rendez-vous. On se souvient d’un temps, pas si lointain, où deux restaurants trois étoiles cohabitaient dans la cité et où les Strasbourgeois pouvaient s’enorgueillir de détenir le meilleur taux d’étoiles Michelin par habitants de France.

La ville bénéficie d’un tourisme florissant, mais ce n’est pas la seule clé de leur succès. Les Alsaciens aiment s’attabler dans les winstubs et les brasseries. Comme le raconte avec plaisir Nicolas Bolo, un Cantalien, passé par les brasseries parisiennes (voir page 16) et installé depuis plusieurs années à Strasbourg : « Au déjeuner, ce n’est pas comme à Paris, une carafe d’eau et un plat. Ici, on prend son temps en consommant fréquemment un apéritif et en commandant un repas complet. »

On peut aussi remarquer que dans la préfecture du Bas-Rhin, les vieilles institutions, et elles sont nombreuses, cohabitent avec bonheur avec de nouveaux concepts qui enregistrent des fréquentations très respectables. Il n’y a pas ainsi de querelle entre les anciens et les modernes. Les premiers remettent la tradition au goût du jour et les seconds transportent le terroir alsacien vers de nouvelles dimensions. Les vins d’Alsace, la bière, la choucroute, les spaetzles, le baeckeoffe et la flammenkuche demeurent des valeurs partagées qui continuent de fonctionner comme des repères forts pour les Alsaciens et pour les touristes. Il faut enfin saluer le professionnalisme des Strasbourgeois qui n’oublient jamais la notion du rapport qualité-prix.

PARTAGER