En l'absence de touristes et alors que les Franciliens ont la tête dans les vacances, les CHR parisiens ne peuvent qu'espérer une courbe de reprise en forme de U ; c'est-à-dire un redémarrage assez lent qui pourrait s'accélérer au mois de septembre. Les zones touristiques sont en effet les premières à retrouver une activité à peu près normale en raison d'un calendrier favorable, mais aussi parce que les Français en vacances oublient vite leurs ultimes angoisses sanitaires. Dans certaines stations comme La Baule on peut presque parler d'une reprise en forme de V. Cette destination est rapidement parvenue à rassurer une clientèle majoritairement composée de fidèles habitués résidant à moins de 500 km. La Côte d'Amour représente dans ce contexte une valeur refuge. Plus généralement, cette période estivale doit être observée avec attention. Elle va d'abord nous éclairer sur la durabilité de la menace sanitaire. C'est aussi le moment où le personnel politique qui représente le pouvoir de l'État et celui de la Ville de Paris, vient d'être partiellement remanié. Il ne faut pas forcément croire que faute d'alternance dans un cas comme dans l'autre, rien ne change. L'exécutif du Gouvernement comme celui de la mairie viennent d'encaisser un choc sanitaire inédit. Leurs responsables sont conscients qu'ils vont devoir désormais gérer la réplique économique de cette secousse et peut-être même une deuxième vague. Dans ces conditions, on peut remarquer que les figurants sortent de la scène politique. Le casting de ceux qui piloteront la Ville et l'État durant cette épreuve n'est donc pas aussi anodin...