« Pour le GNI, l’engagement des assureurs de geler les primes d’assurances ne suffit pas et de loin ! », lance le Groupement National des Indépendants de l’hôtellerie & de la restauration en préambule de sa réaction. Le syndicat déclare ne pas faire confiance aux assureurs, qui « n’ont déboursé qu’un tiers de ce qu’ils auraient dû payer, les deux autres tiers étant économisés aux frais de l’État et de nos concitoyens », insiste-t-il.
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Dans la foulée, le GNI demande la création d'une commission parlementaire pour mener l'enquête sur la réalité des engagements pris et tenus par les assureurs. « Il doit être mis fin à l’opacité dont s’amusent les assureurs au détriment des hôteliers, des cafetiers, des restaurateurs, des discothécaires et des traiteurs organisateurs de réceptions. Il faut les contraindre à livrer les informations demandées et à assumer leurs responsabilités. J’en appelle aux parlementaires pour qu’ils se saisissent de ce dossier brûlant », conclut Didier Chenet, président du GNI.
Un accord entre le ministre de l'Économie et les assureurs
À l'issue d'une entrevue à Bercy entre le ministre de l'Économie et les assureurs, ces derniers ont finalement accepté de ne pas augmenter le montant des cotisations 2021 d'assurance multirisque professionnelle. Bruno Le Maire a en outre demandé la mise en place d'une médiation de l'assurance pour tout litige portant sur un contrat d'assurance professionnelle, ainsi que la finalisation des travaux en cours d’ici le début de l’année 2021 en vue d’assurer une couverture des risques sanitaires exceptionnels.
Ces annonces interviennent alors que les assurances, par la voix du directeur d'Axa France notamment, avaient dénoncé un chantage scandaleux du ministre de l'Économie dimanche dans Le Parisien.