Le partage de l’addition

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Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

La sortie du président de la République, la semaine dernière, devant les lecteurs du Parisien – du 4 janvier – a fait du bruit. La variation verbale d’Emmanuel Macron autour du moi de Cambronne a mis en effervescence les commentateurs politiques.

Le choix présidentiel d’une expression triviale reste secondaire par rapport à la teneur de son message aux non-vaccinés. Il veut les empêcher « d’aller au restau », de « prendre un canon », ou de « boire un café »

Cette stratégie d’Emmanuel Macron qui consiste à rendre impossible la vie des réfractaires au vaccin empoisonne aussi le quotidien des patrons de restaurants. Non seulement ils font office d’agents de contrôle, mais de surcroît, ils vivent a nouveau une situation financière intenable.

Les syndicats professionnels viennent ainsi de réaliser un état des lieux d’où il ressort que « 79 % des restaurateurs disent perdre au moins 30 % de leur chiffre d’affaires sur cette même période ». Aussi l’intersyndicale réclame-t-elle que « l’éligibilité à l’aide à coût fixe soit ramenée de 50 % à 30 % de perte de chiffre d’affaires pour les entreprises du secteur et que le montant de l’indemnisation soit porté de 90 % à 100 % de EBE négatif.»

Cette requête n’a rien d’outrancier. Rappelons que dans les colonnes du Parisien, le président de la République assure qu’il ne souhaite pas obliger a se faire vacciner les 10 % d’irréductibles qui saturent aujourd’hui les services d’urgence hospitalière, ce qui aurait pour effet de juguler rapidement la pandémie.

L’économie des CHR et plus largement tous les secteurs économiques qui souffrent de cette crise sanitaire n’ont pas à payer ces atermoiements du chef de l’État. Ils méritent une nouvelle fuis un geste réel de solidarité nationale.

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