Pour certains restaurateurs et hôteliers parisiens. ce mois de septembre qui débute sonne l‘heure de la rentrée, après cinq mois et demi d'activité. Il était moins coûteux pour eux de placer leurs établissements en léthargie que de les voir fonctionner à perte. En effet dans la capitale, tous ceux dont l'activité est largement dépendante du tourisme ont été lourdement pénalisés cet été. Les chiffres de fréquentation hôtelière en Île-de-France qui ont été publiés ce dernier mois sont catastrophiques.
Contrairement à leurs collègues des zones balnéaires ou montagnardes, les professionnels parisiens n'ont pas connu cette fameuse « bonne surprise estivale », ils sont donc d‘autant plus inquiets de la réalité de la reprise attendue en ce mois de septembre.
La relance du tourisme international parait toujours lointaine, et la tenue des grands salons de la rentrée censés relancer l‘activité s'annonce parfois incertaine. Aussi la menace du Gouvernement d'imposer aux restaurants parisiens un couvre-feu à 23 heures a été douloureusement ressentie par les exploitants. C‘est le plus sûr moyen de briser clans l’œuf la timide amorce de reprise. Ce genre d'action préventive pourrait vite apparaître plus néfaste qu'efficace.
Elle participe également à ce vieux réflexe des autorités de considérer systématiquement que les cafés et les restaurants sont des lieux dangereux et peu recommandables. Nos gouvernants ne doivent pas oublier que le plus souvent derrière le comptoir, un patron responsable et attentif veille au grain. C'est loin d'être le cas dans les nombreuses soirées privées qui se multiplient çà et là.