Les dents longues de Lafourchette

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Jean-Michel Déhais, rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris, décrypte l’actualité du secteur. Aujourd’hui, cap sur Lafourchette.

L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.
L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.

Il y a 15 ans, trois associés, Patrick Dalsace, Denis Fayolle et Bertrand Jelensperger, créaient le site de réservation de restaurants Lafourchette. Ceux qui ont vécu leurs premiers pas sur les salons se souviennent sans doute du scepticisme avec lequel ils éraient accueillis dans les premières années Contrairement au monde de l’hôtellerie qui avait déjà entamé sa révolution digitale, la restauration restait encore inconsciente du tsunami numérique qui se préparait à déferler. En effet, dès 2011, le site est leader en France et trois ans plus tard, l’Américain Tripadvisor met la main sur Lafourchette. Le chiffre de 150 M$ fut évoque à l’époque.

En 2020, l’entreprise est devenue TheFork afin d’harmoniser sa présence dans 12 pays ; désormais incontournable, 4 600 restaurants parisiens y sont recensés et 60 000 en Europe. On comprend que les nombreux professionnels ne souhaitent pas rester à l’écart des 20 millions de visites générées. Mais TheFork représente avant tout un précieux moyen de yield management qui permet de doper la fréquentation des heures creuses Même les chefs triplement étoilés jouent aujourd’hui le jeu des TheForkawards.

Car à travers cette opération le site s’offre le luxe depuis 2019 de révéler les talents culinaires de demain. Là encore, avec ses 20 millions d’avis sur la toile, l’appli donne un sérieux coup de vieux aux volumineux guides gastronomiques papier. D’ailleurs dès 2019,19 Guide Michelin s’est associé à Lafourchette et Tripadvisor, considérant sans doute à la manière de Clemenceau que, « quand les événement nous dépassent, il faut feindre d’en être les organisateurs ».

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