« Pourquoi nous ? »
Nous comprenons les graves difficultés dans divers secteurs mais toutes les professions doivent rester solidaires dans les efforts demandés. Dans l’auberge familiale de ma jeunesse, nous avons aussi connu le « couvre-feu » contrôlé par la gendarmerie et qui portait le nom de « l’heure de patrouille » mais pour une fermeture au public imposée à 23h et non pas à 21h et ce à l’échelle nationale.
Après 5 mois et demi de perte sèche dans notre activité, le virus toujours en alerte aggravée dans les médias, véhicule le fameux culte de la peur, mais seulement chez certains… En effet depuis quatre mois, les spots de quartiers connus dans nos métropoles et destinations balnéaires, ont favorisé l’irresponsabilité de marchands de soif nocturnes auprès d’une jeunesse insouciante face à la dangerosité de la transmission familiale et ce, sans le moindre avertissement ou quelques rarissimes sanctions.
Comment douter que les habitués des terrasses éphémères n’hésiteront pas à aller festoyer tardivement dans les localités hors des neuf territoires condamnés au couvre-feu ?
Compte tenu de la diversité des CHR, nos représentant professionnels sont à l’image de nos dirigeants et se satisfont de ménager les multiples et curieux clivages de nos métiers de service… Après le départ des anciens aristos de l’Etat, avec l’arrivée des nouveaux prétendants, les annonces se suivent et ne se ressemblent pas. Sommes-nous gouvernés ou simplement administrés au quotidien ?
Parallèlement à la contrainte d’assigner au tribunal assureurs et bailleurs, nous subissons une minorité individualiste qui confisque la vie parisienne, le commerce, les affaires et les loisirs très menacés.
Circuler dans la capitale est devenu un cauchemar, même à pieds en respectant les codes, c’est périlleux. Dans ce monde complexe, comment comprendre les propos punitifs et dérives fréquentes des « anges verts ». Dans nos maisons dès le début nous avons pris très au sérieux le protocole sanitaire appliquant les recommandations pour une protection adhoc. Le moindre petit « restaurant de qualité » a respecté les consignes et une fois de plus la seule contrainte de 21h au lieu d’une fermeture respectueuse de nos habitudes de prise de repas , nous entraîne dans un match difficultueux (sic) pour la survie de nos entreprises. Cette décision ubuesque est inadmissible ! Même avec les dangers de la pandémie, un peu de bon sens aurait permis de favoriser une meilleure solution pour les respectueux professionnels que nous sommes.
Il nous reste le droit de relever la tête, de regagner la confiance des clients de restaurants et de les inciter à dîner aux heures anglo-saxonnes. De notre côté nous continuons à sublimer les trésors exceptionnels de la saison en leur donnant vie et saveurs autours des plaisirs de la table.