Le premier tour de l'élection présidentielle a livré son verdict en dégageant trois grandes forces qui nourrissent des perspectives d'avenir très éloignées pour la France. Tous ceux qui prétendent que le vote ne sert à rien ont tort; nous sommes devant un choix de société d'autant plus crucial que la situation internationale est très incertaine, Près des trois quarts des électeurs français se sont répartis à travers ces trois offres sans avoir besoin de primaire pour guider leurs choix. Les trois candidats en tête ont fait l'impasse sur cette pratique. A contrario, on remarque que les trois autres impétrants ayant sacrifié à ce rite n'obtiennent pas assez de voix pour que leurs frais de campagne soient remboursés. Plutôt que d'apparaître comme un tremplin, les primaires ressemblent davantage à de véritables chausse-trappes. Les citoyens ne souhaitent pas qu'on leur tienne la main pour mettre leur bulletin dans l'urne. Cela dit, encore faut-il se rendre aux urnes... Le 10 avril, l'élection présidentielle a connu l'abstention la plus forte depuis 2002. C'est la véritable mauvaise nouvelle de ce scrutin ! On se réjouit toutefois de constater que dans le Massif central la participation est au rendez-vous. Elle dépasse 80 % dans l'Aveyron et en Lozère ; atteint 78,38 % dans le Cantal; 79,23 % en Corrèze, soit 5 a 8 points au-dessus de la moyenne nationale. Même éloignés de Paris, les habitants de ces départements montrent qu'ils attachent une grande importance à la démocratie et nous donnent un exemple à suivre. Nous n'avons pas de consignes à donner à nos lecteurs, mais nous avons un seul conseil à leur donner : votez et ne laissez pas ce soin aux autres.
Edito
ÉLECTIONS : L'important, c'est de participer
14 Avr 2022 par JEAN-MICHEL DÉHAIS
