Philippe Etchebest condamné à 20.000 euros de dommages et intérêts

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Le tribunal judiciaire de Bordeaux a condamné Philippe Etchebest, le 13 avril, à 20.000 euros de dommages et intérêts, pour le préjudice moral qu’il a fait subir à son voisin.

Philippe Etchebest
Philippe Etchebest. Crédit photo : Antoine Gyori.

Philippe Etchebest désappointé. Le très médiatique chef bordelais réclamait 369.000 euros à son voisin, pour « recours abusif », et un peu plus d’1,7 million d’euros « s’il persistait à faire obstacle à son programme immobilier » ainsi que 80.000 euros pour « atteinte à l’image ». Soit un total de près de 2,2 millions d’euros. Le tribunal judiciaire de Bordeaux l’a débouté estimant que cette assignation avait pour but de faire pression sur le propriétaire voisin, Christophe Chaillet. Il a également condamné la société du juré de Top Chef, la SCI Chartrons, à 20.000 euros de dommages et intérêts. Somme à laquelle il faut ajouter les frais de justice qui s’élèvent à 5 000 euros.

Un bras de fer judiciaire

Le litige entre les deux hommes n’est pas récent. La vision de Philippe Etchebest et celle M. Chaillet s’opposent depuis mars 2018 au sujet de l’obtention par le chef bordelais d’un permis de construire pour la réhabilitation d’un immeuble rue Rode à Bordeaux. Son voisin a en effet vu la vente de son appartement annulée, en raison du projet de Philippe Etchebest qui souhaite le rénover en le transformant en « une épicerie, un salon de thé, une activité de repas à emporter et un restaurant gastronomique ». Christophe Chaillet a alors saisi le tribunal administratif le 18 novembre 2018 pour faire annuler ce permis pour le motif qu’il comportait des « irrégularités au regard du plan local d’urbanisme » dans le secteur. Cette date marque le début du long bras de fer judiciaire opposant les deux hommes.

Se plaignant « du caractère abusif de ces recours », la SCI Chartrons saisit quant à elle, le 27 février 2019, le tribunal de grande instance « d’une action indemnitaire » contre Christophe Chaillet. Mais pour le tribunal, dans son dernier jugement rendu le 13 avril, « il ne résulte aucunement que M. Chaillet ait abusivement contesté les permis de construire accordés à la SCI Chartrons ». Contacté par 20 Minutes, l’avocat du propriétaire voisin, Me Thomas Rivière, estime que l’action intentée par Philippe Etchebest « relevait d’une manœuvre pour terroriser son client, et lui faire renoncer à son recours. »
Le dossier sur le fond n’est, lui, toujours pas tranché, ce qui permet à Philippe Etchebest de poursuivre les travaux de son futur projet.

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