Pour voir grand, Hobart voit double

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À chaque salon professionnel, Hobart truste les podiums des prix pour l’innovation. Nous levons le voile sur la méthode de développement du leader de la laverie

S’il fallait citer un fabricant de laveuses, il y a fort à parier qu’Hobart serait dans toutes les bouches. Depuis des décennies, la plus européenne des marques américaines, qui affiche du made in Germany, enchaîne les innovations dans le secteur en tendant vers un idéal : laver sans eau. Le 1er octobre dernier, elle dévoilait sa dernière prouesse : la Two-Level, une laveuse à deux niveaux, une première mondiale (lire en encadré). Pourtant, c’est sur le terrain des robots culinaires que la marque s’est fait un nom au début du XXe siècle. « On commercialise d’ailleurs toujours certains de ces produits, comme le batteur-mélangeur A200 ou le cuiseur vapeur sèche, qui fête ses 50 ans cette année », souligne Stéphane Dumias, directeur marketing et logistique. Hobart, qui fait désormais partie du géant de l’industrie ITW, a développé sa force de frappe grâce à une stratégie produits millimétrée. « Nous faisons en sorte de sortir au moins un nouveau produit par an en laverie. Aujourd’hui, c’est clairement notre segment prioritaire (90 % du CA, NDLR). » Pour coller au plus près des exigences du terrain, chaque projet fait l’objet d’un programme de développement sur six ans en moyenne, piloté par les équipes françaises et de l’usine d’Offenburg, qui augmente par ailleurs sa surface de près de 70 %. « Il y a des allers-retours permanents entre les clients utilisateurs et le centre R&D. On sonde en moyenne 500 professionnels dans toute l’Europe pour chaque nouveau projet. Le prix n’est pas le premier critère sur du Hobart, il nous importe plutôt de répondre à une problématique. »

L’usine d’Offenburg


PRÉSENT SUR PLUSIEURS SEGMENTS

La marque développe aussi des gammes cuisson, préparations, réfrigération et traitement des déchets, mais elle laisse le devant de la scène à d’autres entités du groupe ITW dont c’est la spécialité, Bonnet-Thirode en grande cuisine ou Foster en réfrigération, notamment. « On sera malgré tout toujours présents sur ces segments », note Stéphane Dumias. Pas d’inquiétude, les fours mixtes et autres batteurs seront toujours disponibles, et de plus en plus chez des distributeurs. « On progresse vers davantage de vente indirecte, ce qui nous permet de nous concentrer sur la conception et la fabrication, ajoute Stéphane Dumias. Le SAV reste un support indispensable pour accompagner les ventes chez nos partenaires, notamment grâce à la formation. Et nous ne sous-traitons rien sur ce point, nous avons 167 techniciens en interne et nous intervenons pour nos distributeurs. »

Pour en savoir plus : hobart.fr

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