Sama revoit la cuisine libanaise

  • Temps de lecture : 3 min

Le restaurant situé à Paris 11e veut avant tout dépoussiérer l’offre gastronomique libanaise dans la capitale. Au menu, une cuisine levantine familiale traditionnelle, mais qui se conjugue au présent.

sama trio
Les trois fondateurs : Loulouwa Al Rachid, Karim Haïdar et Marwan Rizk. Crédit : DR.

Avec le bistrot Sama, ses trois fondateurs – Loulouwa Al Rachid, Karim Haïdar et Marwan Rizk – veulent mettre en avant une cuisine levantine un peu différente de celle que l’on trouve partout à Paris. «Comment se démarquer des 300 restaurants libanais de la capitale? En proposant une cuisine familiale et soignée, avec toujours une pointe d’originalité», lance d’emblée Marwan Rizk.

C’est derrière une devanture orangée de la rue Guillaume-Bertrand, dans le 11e arrondissement, que le trio s’est installé. «Nous avons un peu ouvert le lieu idéal, celui que nous avons toujours cherché», glisse Loulouwa AlRachid. Dans une salle de 40 couverts au décor semblable à un traditionnel bistrot parisien, les mezzés – incontournables de la cuisine levantine – sont complètement repensés. «Nous ne voulons pas dénaturer les saveurs du Liban, nous gardons toujours certains marqueurs gustatifs pour l’authenticité, mais nous y apportons notre touche personnelle, inspirée de nos parcours», précise Marwan Rizk. Le kefta est ainsi préparé avec du magret de canard, les feuilles de vigne avec des noisettes d’agneaux à peine saisies et les falafels avec des gambas. De quoi étonner même les palais les plus habitués à la cuisine libanaise que l’on retrouve à Paris.

Ces plats à partager (ou non) sont proposés midi et soir, à des prix allant de 8€ à 18€. Le midi, une formule entrée, plat et dessert est disponible, avec toujours une option végétarienne (20€-24€) et une autre avec viande ou poisson (23€-27€). «Nous changeons régulièrement la carte, elle évolue selon les saisons, les envies. Nous proposons toujours de nouvelles recettes, nous goûtons énormément», explique Loulouwa AlRachid. La carte des boissons fait quant à elle la part belle aux vins libanais, encore trop peu connus en France. «Le Liban est une région viticole ancestrale, avec des cépages endémiques, nous voulons faire connaître ce terroir», commente Marwan Rizk. La proposition est également complétée par des boissons originales, comme la Grenade tonic (gin tonic avec un jus de grenade frais), un verre d’arak – boisson alcoolisée traditionnelle libanaise à base d’anis – servi avec un sirop de rose ou encore une citronnade maison.

Sama, restaurant rêvé du trio

Sama («le ciel» en arabe) est un peu plus qu’un restaurant pour les fondateurs, qui ont tous trois des origines libanaises. «Ici, c’est une histoire de famille, de transmission, c’est aussi identitaire et culturel», souligne Marwan Rizk. L’idée originale vient de Loulouwa Al Rachid, que son parcours d’universitaire et de consultante au Moyen-Orient a mené ici. De mère libanaise, elle souhaite avant tout partager ses «souvenirs de saveurs» et revendiquer son identité libanaise. Avec son idée en tête, elle s’est rapprochée de Marwan Rizk, restaurateur chevronné, qui a immédiatement été intéressé par le projet. «Je suis issu d’une famille de gastronomes, mon père était hôtelier au Liban et je baigne dans la restauration depuis mes 15 ans. J’ai toujours voulu ouvrir un restaurant libanais en France», confie-t-il. Ce dernier est également à la tête des restaurants japonais Sôma (Paris 3e, 6e et 9e ). Pour la cuisine, ils sont allés chercher Karim Haïdar, chef du restaurant Les Mots et le Ciel dans le 15e arrondissement, et auteur de livres de recettes du levant. Il est d’ailleurs reconnu pour avoir créé une cuisine libanaise contemporaine dans ses restaurants parisiens. Une valeur sûre pour un tel projet.

PARTAGER