Finalement, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a tranché. Il n'est pas question pour lui de revoir à la hausse la TVA dans la restauration afin de trouver les 5 milliards d'euros que le président de la République souhaite consacrer à la redistribution de pouvoir d'achat aux Français. Il a ainsi assuré : « Nous ne toucherons pas à la TVA restauration, car in fine, c'est une taxe sur les ménages. » Il a également assuré qu'Emmanuel Macron « ne veut pas de hausses d'impôts, mais des baisses d'impôts. » À la veille des élections européennes, le Gouvernement marche sur les œufs. Il faudra en effet faire preuve de talent d'équilibriste pour financer le coût des mesures destinées à calmer le mouvement des Gilets jaunes sans augmenter les impôts et sans laisser filer le déficit budgétaire. Pour résoudre l'équation, il faudra sans doute rapidement remettre sur la table la question délicate des économies budgétaires. En attendant, Roland Héguy, président de l'Umih, s'est félicité de la décision de Bruno Le Maire : « L'assurance d'une stabilité fiscale donnée par le Gouvernement à nos professionnels est primordiale pour poursuivre les actions menées par le secteur sur l'emploi et la formation, afin d'attirer, de former et de garder les talents dans nos entreprises ». Il faut en effet espérer que le ministre de l'Économie ait offert une réelle visibilité dans ses propos aux entrepreneurs du secteur. Mais la question de la TVA dans la restauration revient tout de même un peu trop souvent dans le débat via des ballons d'essai. Difficile dans ces conditions de créer un véritable climat de confiance autour de ce sujet.