Un peu de mansuétude !

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Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

Les professionnels de la restauration doivent désormais prendre des décisions difficiles concernant leurs employés non vaccinés. Il n’y a rien de dramatique à interdire à une personne de s’asseoir à une table de restaurant en l’absence du précieux sésame.

Mais priver de son emploi, et donc de ses ressources, un collaborateur refusant toute injection représente une sanction lourde. Certes, le principe n’est pas discutable, d’abord vis-à-vis des clients qui actuellement se font contrôler à l’entrée des établissements par des personnes qui ne disposent pas elles-mêmes de passe sanitaire. Sur le plan de l’hygiène, le refus du vaccin par le personnel fait courir un risque de propagation indiscutable à la clientèle.

Enfin, il faut rappeler que les salariés du secteur ont été soutenus par la collectivité durant cette crise sanitaire et il semble naturel qu’ils jouent aujourd’hui en retour le jeu du vaccin. Cela dit, un peu de discernement dans l’application de ce principe serait bienvenu. En l’espace d’un mois, il a été difficile pour ceux qui ont accepté de se plier à la règle de recevoir deux doses.

L’accès aux centres de vaccination a souvent représenté un chemin semé d’embûches. Cette perspective a souvent poussé certains à remettre cette démarche au lendemain. La procrastination n’est pas un crime ! Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement, a annoncé une semaine de souplesse dans l’application de la mesure.

Il serait peut-être souhaitable d’allonger encore cette période de tolérance. Cela éviterait des situations difficiles sans accroître la dangerosité d’une pandémie apparemment sous contrôle alors que 72 % de la population ont reçu une injection.

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