Logo-ADP-1882
Petites Annonces Newsletter S'abonner
cover auvergnat de Paris
Lire en ligne
La Newsletter Hebdo de L'Auvergnat de Paris
Tous les jeudis, le meilleur de l'actu des bistrots et restos du Grand Paris dans votre boite mail
Logo-ADP-1882

Pour les Pros des Bistrots et Restos du Grand Paris

A LA UNE
ACTUALITÉS
COVID-19
PRODUITS
RÉUSSITE
TERROIR
illustration categorie A la Une A LA UNE
illustration categorie Actualités ACTUALITÉS
illustration categorie Actualités légales ACTUALITÉS LÉGALES
illustration categorie Amicalisme AMICALISME
illustration categorie COVID-19 COVID-19
illustration categorie Edito EDITO
illustration categorie Enseigne ENSEIGNE
illustration categorie Massif central MASSIF CENTRAL
illustration categorie Municipales 2020 MUNICIPALES 2020
illustration categorie Produits PRODUITS
illustration categorie Repères REPÈRES
illustration categorie Réussite RÉUSSITE
illustration categorie Terroir TERROIR
  • S'ABONNER
  • Petites Annonces
  • Newsletter
  • Lire en ligne
  • PETITES ANNONCES
  • AGENDA
  • A PROPOS
  • NOUS CONTACTER
illustration A la Une A LA UNE
illustration Actualités ACTUALITÉS
illustration Actualités légales ACTUALITÉS LÉGALES
illustration Amicalisme AMICALISME
illustration COVID-19 COVID-19
illustration Edito EDITO
illustration Enseigne ENSEIGNE
illustration Massif central MASSIF CENTRAL
illustration Municipales 2020 MUNICIPALES 2020
illustration Produits PRODUITS
illustration Repères REPÈRES
illustration Réussite RÉUSSITE
illustration Terroir TERROIR
Consentement d'utilisation des Cookies

J'accepte Notre site sauvegarde des traceurs textes (cookies) sur votre appareil afin de vous garantir de meilleurs contenus et à des fins de collectes statistiques.Vous pouvez désactiver l'usage des cookies en changeant les paramètres de votre navigateur. En poursuivant votre navigation sur notre site sans changer vos paramètres de navigateur vous nous accordez la permission de conserver des informations sur votre appareil.

banner Rational online
banner Propriétés privées

COVID-19

ASSURANCE : Un restaurateur défie Axa

Un restaurateur parisien couvert contre les fermetures administratives par Axa s’est vu refuser son indemnisation parce que la fermeture générale actuelle n’est pas du ressort de la police, mais du ministre de la Santé. Une argumentation discutable qui le conduit à traîner l’assureur devant les tribunaux.
15 Avr 2020 par Jean-Michel Déhais
Stéphane Manigold, crédit photo Léo Ridet.

Stéphane Manigold, propriétaire de quatre restaurants parisiens, dont Substance et la Maison Rostang, vient d’annoncer qu’il avait assigné son assureur AXA devant le Tribunal de commerce de Paris. Il reproche à la compagnie d’assurances de refuser de couvrir les pertes d’exploitation de ses établissements. Les clauses du contrat de la police qu’il a souscrit prévoient en effet « une extension pour les pertes d’exploitation en cas de fermeture administrative imposée par les services de police ou d’hygiène ou de sécurité ». À la lecture de ces termes, on peut donc logiquement penser que les quatre restaurants de Stéphane Manigold entrent dans les conditions de la vaste fermeture administrative qui frappe aujourd’hui la profession et qu’ils devraient à ce titre être indemnisés.

Pourtant Axa, refuse cette indemnisation. Pour argumenter ce refus la compagnie rappelle d’abord que «  l’intention à l’origine de l’acceptation de cette extension de garantie qui ne visait que les décisions de fermeture administrative trouvant leur cause dans des faits survenus au sein de l’établissement assuré et liés aux activités assurées ». Elle estime ensuite que « les mesures de lutte contre la propagation du virus covid-19A prises par le gouvernement, et notamment l’arrêté du 14 mars 2020, n’ont pas été prises par les services de police ou d’hygiène ou de sécurité tels que visés dans la garantie, mais par le ministre des Solidarités et de la Santé pour ce qui est de l’arrêté ». En outre Axa considère que nous ne sommes pas en présence d’une fermeture administrative « d’un strict point de vue juridique » puisqu’il s’agit  « d’une décision d’interdiction générale faite aux restaurants d’accueillir du public tout en les autorisant à maintenir leurs activités de vente à emporter et de livraison. »

Stéphane Manigold et son avocate, Maître Anaïs Sauvagnac, ne l’entendent pas de cette oreille et assignent AXA devant le Tribunal de commerce de Paris, estimant que l’assureur « se soustrait à ses obligations en refusant d’exécuter la garantie contractuelle couvrant l’indemnisation au titre de mes pertes d’exploitation alors qu’aucune exclusion ne s’applique. » Maître Anaïs Sauvagnac considère notamment que le ministre de la Santé, comme ses collègues du gouvernement disposent de pouvoirs de police en considération de l’article 31.31.1 du code de santé publique.


Un enjeu de taille

Selon Stéphane Manigold, l’enjeu de cette bataille se chiffre en millions d’euros. Il reconnaît qu’en l’absence d’indemnisation son entreprise conserverait des chances de survie, mais que son développement serait considérablement freiné. Actuellement ce patron doit recouvrir à un prêt garanti par l’État alors que la prime d’assurances de pertes d’exploitation aurait suffi à maintenir ses restaurants à flots. « Je remarque qu’Axa vient d’indemniser le Japon à la suite du report des JO, souligne le restaurateur. Il plie devant un État, mais il considère peut-être que les restaurateurs ne sauront pas se défendre et il s’affranchit des règles. » 

« Il plie devant un État, mais il considère peut-être que les restaurateurs ne sauront pas se défendre et il s’affranchit des règles », Stéphane Manigold 


Ce différend représente d’ailleurs un baptême du feu pour ce restaurateur de 40 ans dont l’activité principale il y a deux mois encore était de diriger les grands comptes en France d’un constructeur automobile allemand. En 2018, ce passionné de vin et de gastronomie a décidé de devenir découvreur de talents culinaire en aidant de jeunes chefs à s’installer. C’est ainsi que dans un premier temps Substance a vu le jour. Plus récemment, fin 2019, il a racheté à Michel Rostang la célèbre Maison Rostang en association avec le chef des lieux
Nicolas Beaumann. En mars dernier, afin de se donner les moyens de gérer ce périmètre élargi, Stéphane Manigod a abandonné sa carrière dans l’automobile. Quinze jours plus tard, il était confronté à la fermeture de ses quatre restaurants. Pas décidé à s’incliner, il entend consacrer toute son énergie et son temps pour obtenir gain de cause en justice ou contraindre Axa à revoir sa position. Il a d’ailleurs créé un site d’informations et d’aides : www.sauvernous.org 


6 000 entreprises concernées

Stéphane Manigold n’est en effet pas le seul dans ce cas. Si le contrat type d’Axa en la matière ne prévoit pas l’éventualité d’une fermeture administrative, les contrats proposés par ces courtiers, mentionnent parfois cette possibilité. C’est le cas de ceux de la Satec, courtier de Stéphane Manigold, qui présentent des intercalaires spécifiques. Un autre courtier, l’Egide, proposait aussi des contrats AXA avec des conditions prévoyant l’hypothèse d’une fermeture administrative. Au total, près de 6 000 entreprises disposeraient d’une police d’assurance rédigées en des termes identiques et pourraient s’engouffrer dans la brèche juridique ouverte par Stéphane Manigold et obtenir le remboursement de leurs pertes d’exploitation.

Selon Maître Meilhac, ces cas sont plus courants qu’on ne le croit. Cet avocat d’origine cantalienne, spécialisé dans les CHR, instruit actuellement une cinquantaine de litiges autour de contrats de pertes d’exploitations dont les termes pourraient couvrir le cas d’une pandémie. « Nous avons en effet repéré des différences notables entre les contrats proposés par les compagnies et ceux rédigés par leurs courtiers ou agents, indique l’homme de loi qui cite l’exemple qu’un contrat proposé par un agent prévoyant à la fois la possibilité d’une fermeture administrative et le risque d’épidémie. Mais une troisième clause indiquait que cette couverture ne s’exerçait plus si un autre établissement dans le département faisait l’objet d’une fermeture administrative pour les mêmes raisons. En clair, « nous couvrons les pandémies à partir du moment où elles ne sont pas contagieuses ». Naturellement l’avocat dénonce cette formulation absurde et espère la faire annuler devant les tribunaux car dans le droit civil, le juge garde la possibilité d’interpréter un contrat.

Ces conflits juridiques pourraient durer plusieurs années et devraient encore contribuer à attiser le ressentiment des entrepreneurs vis-à-vis des assurances qui ont très largement botté en touche durant cette crise. 


www.sauvernous.org
 

Lire aussi

ASSURANCE PERTES D’EXPLOITATION : Stéphane Manigold a trouvé un accord avec Axa

« Je suis heureux d'avoir finalisé aujourd'hui des discussions constructives avec Axa et trouvé un …

24 juin 2020 par Lise Chastang

LYON : Un référé contre Axa renvoie un restaurateur vers un jugement de fond

L'affaire concerne un contrat souscrit par les agents d’Axa et dont les termes prévoyaient une indemnisati…

12 juin 2020

GARANTIES DE PERTES D’EXPLOITATION : Axa prêt à transiger

Le 28 mai, à 17 heures, au moment où débutait l’allocution du Premier ministre sur la phase …

29 mai 2020

GARANTIES D’EXPLOITATION : Stéphane Manigold gagne une bataille décisive contre Axa

Stéphane Manigold, restaurateur parisien, vient d’obtenir le 22 juin une décision favorable du trib…

22 mai 2020 par Jean-Michel Déhais

EN HAUSSE : Thierry Derez mobilise 300 M€ pour les restaurateurs

Thierry Derez, P-DG de Covéa, groupe mutualiste regroupant trois assureurs, MMA, Maaf et GMF, vient d&rsquo…

22 avril 2020

PRÉVISIONS : L’hôtellerie européenne devrait perdre 37 % de son CA en 2020

L'addition est lourde, mais déjà planifiée. La crise du Covid-19 sera désastreuse pour l’hôtellerie mondiale et on peut…

15 avril 2020 par JEAN-MICHEL DÉHAIS

UNION : Assurances : la révolte des restaurateurs

Le chef Stéphane Jégo, le restaurateur Stéphane Manigold ou encore le collectif Restoensemble  : nombreux sont les acte…

31 mars 2020 par MICKAËL ROLLAND
Partager sur Twitter Partager sur Facebook
  • ← « Au-delà de deux mois de fermeture, ce sera très compliqué », Christophe Salabert
  • L’hôtellerie européenne devrait perdre 37 % de son CA en 2020 →
Propriétés privées

Téléchargez l’Application ACDV Le Kiosque pour lire l’Auvergnat de Paris sur mobile

  • S'ABONNER
  • MENTIONS LEGALES
  • CGV
  • PETITES ANNONCES
  • AGENDA
  • JAL ANNONCES LEGALES
  • L'ÉDITEUR
  • A PROPOS
  • NOUS CONTACTER
No Alert Message