Un retard regrettable dans la promotion des femmes

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En cette veille de Journée internationale des droits des femmes, force est de reconnaître que la restauration est un des secteurs où la cause féminine a peu progressé. Peu visibles en cuisine, trop souvent cantonnées à des tâches subalternes en salle, elles ont rarement l’occasion de briller. Chez les MOF, on compte deux cuisinières, Andrée Rozier, Virginie Basselot et une maître d’hôtel, Véronique Vigne. Il a fallu attendre la fin de l’année dernière pour voir surgir la 1re MOF sommelière, Pascaline Lepeltier. Ces proportions sont dérisoires et même si les portes semblent s’entrouvrir ces dernières années, la place accordée aux femmes dans ces métiers reste très insuffisante. Le prétendu manque de motivation ou de passion des intéressées, souvent brandi pour expliquer ce phénomène, est peu crédible. De même l’explication selon laquelle ce métier serait trop dur physiquement pour des femmes est de moins en moins convaincante. Pour débloquer la situation, les mentalités doivent évoluer, dans le patronat, mais aussi dans le corps enseignant et chez les parents. Une évolution est souhaitable car le métier manque de bras. De surcroît, en fermant la porte aux femmes, la restauration se prive bêtement d’un énorme potentiel de créativité et d’initiative. Toutes celles qui se hisseront en tête d’affiche constitueront des exemples à suivre et feront comprendre à de nombreuses jeunes femmes que la voie du CHR est désormais praticable.

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