Un second souffle pour l’inscription des bistrots parisiens

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Le 15 novembre dernier, Alain Fontaine, président de l’association pour l’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco de la tradition et de l’art de vivre des bistrots et terrasses de Paris, réunissait ses troupes à la CCI de Paris afin de mettre en place une nouvelle stratégie après le rejet cet été de l’inscription au patrimoine culturel français. Cette inscription représente en effet une première étape pour le classement Unesco et le refus sans explication du comité du patrimoine culturel français a déçu Alain Fontaine, qui ne s’avoue pas pour autant vaincu. Presqu’au moment du rejet de son dossier, il a en effet reçu un courrier d’Emmanuel Macron dans lequel le président de la République apportait son soutien à ce classement et demandait au ministre de la Culture de l’étudier. Un soutien de poids dans la perspective d’un nouveau passage devant le comité. Une rencontre a d’ailleurs eu lieu au ministère de la culture courant octobre, où Ronan Grippay, consultant en projet culturel, a été informé que le comité avait mal perçu le dossier dans sa forme. Les membres l’auraient même qualifié de « folklorique », alors qu’il avait été construit sur les conseils des spécialistes du ministère de la Culture. Ronan Grippay estime que les experts du comité auraient mal perçu le dossier : « Ils ont été bernés par l’image d’Épinal qu’ils entretenaient des bistrots. »  Le consultant reste persuadé que « le comité a eu la volonté d’écarter les candidatures ayant trait aux produits ou aux boissons » et que son dossier est pertinent sur le fond : « Il correspond parfaitement aux impératifs, mais il faut le retravailler en association avec les personnels du ministère de la Culture. Il faut surtout mieux mettre en évidence le fait qu’il ne s’agit pas de classer un lieu, mais un art de vivre. Ce ne sont pas les bistrots et les cafés de Paris qui vont être classés, mais tout ce qui se passe dans cet univers. » Frédéric Provotelle, qui pilote ce dossier, entend préparer cette nouvelle étape du dossier en s’appuyant sur le soutien du président de la République, mais aussi sur l’engouement populaire important que suscite ce projet depuis son lancement. L’association va ainsi se doter d’un nouveau site internet. Elle va amplifier son engagement dans les manifestations culturelles autour des bistrots, tout en fédérant davantage de sociologues et d’hommes de lettres pour défendre le dossier. Frédéric Provotelle entend aussi s’appuyer « sur la force de frappe des nombreux sénateurs et députés favorables au projet ». Enfin, un appel au peuple est en cours de lancement afin de sensibiliser le public et d’engranger de nouveaux soutiens.

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