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PRÊTS GARANTIS PAR L'ÉTAT : Une bouée de sauvetage à manier avec précaution

Les PGE vont permettre à nombre d’entreprises d’éviter le naufrage et de poursuivre leur aventure. Jusqu’à présent, le dispositif fonctionne bien, même si certaines TPE rencontrent des difficultés d’accès à ce crédit. Mais à terme, il ne faut pas oublier que le poids de cet emprunt va obérer les capacités d’investissement et les possibilités de développement des emprunteurs.
12 Mai 2020 par JEAN-MICHEL DÉHAIS

Beaucoup d’entreprises, et notamment des TPE et des PME ont saisi au vol sans se poser trop de questions le prêt garanti par l’État, proposé par le Gouvernement dès le 24 mars. Ce viatique apparaît en effet appréciable pour traverser la dépression économique créée par la période de confinement. De manière générale, les petites entreprises et notamment celles de la restauration travaillent avec des trésoreries en flux très tendus. Ce phénomène s’est encore accentué avec les répercussions des grèves de décembre. Le PGE constitue, en effet, une solution efficace sur le court terme. Il présente un coût limité, puisque la banque choisie établit un taux d’intérêt sans marge, donc très peu élevé (environ 2 %, soit un des plus modérés pratiqués en Europe). Dans les 12 premiers mois, l’emprunteur n’a rien à rembourser, si ce n’est le taux d’intérêt de la garantie de la BPI (0,25 %). On peut ainsi emprunter jusqu’à un quart de son CA. D’autres modalités de calcul peuvent être appliquées aux jeunes entreprises n’étant pas parvenues à développer un CA significatif. Ensuite, passé 2020, l’emprunteur dispose de cinq années pour rembourser ce crédit. En outre, ce prêt est garanti à 90 % par l’État, par l’intermédiaire de Bpifrance ; ce qui ramène de fait la garantie de la banque à 10 %. « Nous contribuons au pont aérien de cash vers les
entreprises, en assurant l’infrastructure de la garantie accordée par l’État aux prêts des banques à l’économie française, ainsi qu’en accordant des prêts sans garantie aux TPE, PME et ETI du pays », a ainsi résumé Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

« 18 % de nos adhérents ayant effectué une demande de PGE ont essuyé un refus. »
Jean-Guilhem Darré, délégué général du syndicat des indépendants.

60 MILLIARDS D’EUROS DE PGE DISTRIBUÉS

Dans ce contexte, les banques ont dû faire face à des demandes de crédit dix fois supérieures à l’habitude. Le 6 mai, selon les chiffres de Bpifrance, un total de 59,6 Mds € de PGE avaient été attribués à 368 671 entreprises. Le rythme de ce montant continue de grossir au rythme de 2 à 3 Mds €
par jour. À cette date, près de 20 % de la garantie totale mise en avant par l’État (300 Mds €) avaient été distribués. Il faut aussi rappeler que si les entreprises visées par une procédure étaient au départ exclues du dispositif, celles qui bénéficient d’un plan de continuation ont finalement été réintégrées. Celles qui étaient en liquidation restent pour leur part exclues. La profession de l’hôtellerie, restauration particulièrement impactée par les conséquences du Covid-19, est naturellement surreprésentée dans les demandes. Au 24 avril, en Île-de-France, les CHR représentaient 15 % du nombre d’entreprises ayant obtenu un PGE et ils avaient absorbé 10 % des montants de crédits attribués. A priori, les banques ont bien joué le jeu, puisque, selon les sources, elles auraient donné dans leur ensemble 98 % de suites favorables aux demandes. Il faut toutefois nuancer ce constat, car parmi les entreprises ayant reçu des réponses positives, beaucoup n’ont pas toujours obtenu les montants qu’elles réclamaient initialement. En outre, le taux d’acceptation est contesté. Jean-Guilhem Darré, délégué général du syndicat des indépendants estime ainsi que la proportion de refus est beaucoup plus élevée : « Selon les remontées internes de notre organisation, 30 % de nos adhérents ayant effectué une demande de PGE attendent encore une réponse et 18 % ont essuyé un refus. La différence entre nos chiffres et ceux des banques vient du fait que ces dernières effectuent leur comptabilité seulement à partir des dossiers étudiés. Or, beaucoup de demandeurs ne franchissent pas l’étape du dossier. Leurs conseillers les en découragent à l’avance au regard de leur situation financière difficile. » À la Bred, Laetitia Droniou, chargée des partenariats à la direction du développement, se félicite que sa banque enregistre un taux d’acceptation de 98 % des dossiers de PGE qui lui ont été soumis. « En trois semaines, nous avons accordé plus d’un milliard d’euros de PGE. Nous
avons également reporté de six mois les échéances de crédits », confie-t-elle. Elle rappelle que la Bred examine en priorité les demandes de ses clients. « Il ne s’agit pas d’une grille comptable sectorielle. L’analyse se fait au cas par cas. Nous entretenons avec nos clients une relation de long terme, ce qui nous permet de répondre rapidement et de manière personnalisée à leurs besoins de financement afin de les accompagner au mieux à traverser cette crise. »


Bpifrance
Bpifrance aux 6/8 boulevard Haussmann, Paris.


UNE NÉGOCIATION PARFOIS SERRÉE

Ainsi donc, si les dossiers sont examinés avec bienveillance, les feux verts sont loin d’être systématiques. Même si les banques ne supportent que 10 % de la responsabilité de ce crédit, elles restent sélectives dans leur analyse. Dans un premier temps, Stéphane Bourgeot, propriétaire du Faux Filet, un restaurant traditionnel du 9e arrondissement de Paris, a fait les frais de cette sélectivité. Il avait réclamé 100 K€ de son CA annuel. « J’ai acheté ce restaurant en 2012, et depuis lors les résultats de l’entreprise étaient très satisfaisants. Mais l’année 2019 a été très difficile. Installé à proximité des grands
magasins, mon activité a été très affectée par le mouvement des Gilets jaunes. Ensuite, nous avons subi les grèves de décembre avec un recul de 60 % de l’activité durant cette période. Globalement, mon activité était en recul de 20 % en 2019. Pour traverser cette période et redémarrer l’activité dans de bonnes conditions, ce crédit était nécessaire. » Pourtant dans un premier temps, la banque a réduit ses exigences de moitié en ne consentant à lui prêter que 50 K€. Il lui a fallu négocier pied à pied pour obtenir 80 K€. « Puis mon conseiller est revenu me voir en m’annonçant qu’il était parvenu à obtenir la totalité du crédit », se félicite-t-il. Stéphane Bourgeot a sa petite idée sur les raisons de ce revirement. « Dans un premier temps, je crois que les banques craignaient que l’État se retourne contre elles en cas de PGE trop légèrement attribués. Je crois que le Gouvernement les a ensuite rassurées et qu’elles
sont ainsi devenues plus flexibles. » Mais pour Stéphane Savorgnan, propriétaire depuis treize ans du restaurant Millésime 62 (Paris 15e), la banque n’a toujours pas rendu de réponse favorable à sa demande de 100 K€ de crédit. Une requête motivée par la fermeture actuelle, mais aussi d’une fin d’année calamiteuse. Alors qu’il connaît l’apogée de son activité en fin d’année, les grèves ont provoqué une baisse de 70 % de l’activité durant cette période. « Nous voulions de la souplesse en trésorerie, pouvoir payer nos fournisseurs. Si la banque perdure dans cette attitude, nous nous débrouillerons seuls, mais cela pourrait être dangereux dans l’hypothèse d’une reprise lente de l’activité. » Il n’a cependant pas perdu tout espoir et attend toujours une seconde réponse liée à une seconde tentative de négociation. Les raisons avancées pour justifier ce refus de crédit sont d’ailleurs assez ténues. La banque de Stéphane Savorgnan lui a reproché le rejet de deux chèques. « C’est un prétexte. J’avais même personnellement bloqué un de ces deux chèques. Il était lié à mon loyer de mars dont je devrais théoriquement être exonéré. »


UN POIDS QUI PEUT ÊTRE LOURD

Il faut tout de même considérer que ce crédit peut constituer un piège à longue échéance. Didier Désert, propriétaire de l’Ambassade d’Auvergne, expliquait dans nos colonnes (voir numéro 6925) qu’un PGE représentant le quart du CA pouvait à terme représenter une lourde charge pour une entreprise. Dans l’hypothèse d’un remboursement en cinq ans, le remboursement absorbera 6 % du CA durant cinq ans. Comme le rappelle Jean- Guilhem Darré, l’octroi d’un PGE va aussi bloquer certains indépendants dans l’accès à la phase 2 du fonds de solidarité. Enfin, il faut aussi rappeler que les taux d’intérêt sont actuellement bas et peu inquiétants. Ceux-ci montrent actuellement des signes avant-coureurs d’orientation durable à la hausse. Il donc est possible que dans un ou deux ans, le poids du remboursement d’un PGE se soit significativement alourdi. C’est la raison pour laquelle il faut recommander à tous les emprunteurs d’utiliser cette facilité de trésorerie avec la plus grande parcimonie.

L’assurance du PGE n’est pas systématique

Lors des nombreuses critiques formulées sur le manque de réactivité des assureurs dès le début de la crise, certains faisaient remarquer que ces derniers allaient bénéficier d’une nouvelle manne en assurant les PGE. Mais, ce n’est pas aussi évident. D’abord, le document explicatif du ministère de l’Économie et des Finances indique que « le PGE peut être couplé d’une assurance décès, dans l’intérêt du professionnel ou du chef d’entreprise: ce n’est pas une garantie ou une sûreté. En revanche, la banque ne doit pas prendre de garantie ou de sûreté sur le patrimoine du professionnel ou du chef d’entreprise ». Chez Bpifrance, on rappelle que le PGE étant garanti par l’État, il n’est pas nécessaire d’être couvert par une assurance. En revanche, en ce qui concerne les 10 % garantis par la banque, cette dernière peut exiger que l’emprunteur prenne une assurance décès pour couvrir cette partie. Mais dès lors, il s’agit d’assurer 10 % du montant et non 100 %; ce qui en termes de coût est très différent.

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