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CHRISTIANE LAMBERT, PRÉSIDENTE DE LA FNSEA : Une Cantalienne patronne des agriculteurs

Elle règne sur le syndicat majoritaire des agriculteurs et représente 1,2 million d'emplois. En un an, elle a su restaurer la crédibilité de la FNSEA tout en acquérant une stature médiatique qui ne passe pas inaperçue.

22 Fév 2018 par Jean-Michel Déhais

Elle est entrée dans la lumière l'année dernière, en toute discrétion, en prenant la tête de la FNSEA. Quelques jours avant le début du dernier salon de l'agriculture, son prédécesseur, Xavier Beulin, décédait soudainement des suites d'une crise cardiaque.

Numéro deux du syndicat agricole, Christiane Lambert prenait alors la présidence intérimaire avant d'être confirmée à la tête de l'organisation un mois plus tard.

Entrée par la petite porte, elle n'a cependant pas tardé à se faire une place de choix dans l'arène médiatique. Le 29 novembre, elle soufflait le titre de la femme d'influence politique au nez et à la barbe de trois femmes ministres, Nicole Belloubet, Élisabeth Borne et Agnès Buzyn, également nommées. En moins d'un an, elle est devenue incontournable.

À l'occasion des états généraux de l'alimentation, elle s'est même offert le luxe de faire manger son chapeau à Nicolas Hulot en le faisant désavouer par le Premier ministre, qui a refusé un plan de réduction des produits phytosanitaires jugé trop dur pour le monde agricole. Modeste, elle minimise son rôle : « Je n'analyse pas les choses en termes de gagnant ou de perdant. Ces décisions ne se décrètent pas de façon péremptoire, il faut du temps pour s'adapter. Là où nous sommes satisfaits, c'est que nous avons la reconnaissance de la question du prix est fondamentale. La loi de 2008 voulue par Nicolas Sarkozy a été faite pour les consommateurs, mais elle tue la production. C'est pour la même raison que l'industrie de la chaussure et du textile est aujourd'hui morte en France. Nous ne voulons pas subir le même sort. »

Avocate du monde agricole

Il était temps que la fédération de la rue de la Baume, siège de la FNSEA, se dote d'une voix qui porte et que les femmes, qui représentent une bonne partie des travailleurs de l'agriculture, soient enfin représentées. Ces dernières années, le monde agricole a été victime d'une distorsion de son image. Jugé trop productiviste, il était considéré par beaucoup de médias comme peu soucieux de la qualité ou du développement durable. Arguments à l'appui, Christiane Lambert écume les plateaux de télévision pour battre ces idées en brèche et ramener les choses à leur juste place en rappelant qu'au contraire le salut de l'agriculture française face à la concurrence mondiale passe par la qualité. Elle martèle : « 25 % de la production sont réalisés sous signe de qualité. 7 % de nos produits sont bio et 22 % des agriculteurs commercialisent en direct ! »

Avec ses multi ples responsabilités au sein de l'agroalimentaire, Xavier Beulin était la cible d'une certaine presse qui le caricaturait en chantre d'une agriculture productiviste et polluante. Christine Lambert n'offre pas cet angle d'attaque. À la tête d'un élevage de truies, et locatrice de 110 hectares de terre, elle incarne avec son mari, Thierry, un couple d'agriculteurs moyens. Loyale, l'agricultrice défend bec et ongles la mémoire de son prédécesseur : « On lui reprochait ses responsabilités dans l'agroalimentaire, mais il était simplement président de coopératives, ce qui représente une implication logique pour un agriculteur. Mon mari lui-même préside Terrena, la coopérative à laquelle nous vendons nos porcs. Xavier Beulin était un homme brillant, qui a réussi en dépit des critiques. » Cette femme met au service de l'organisation syndicale sa combativité incroyable.

Le 14 décembre, invitée à présider un dîner-débat à l'Auvergne Business Club, à l'Ambassade d'Auvergne, elle captive durant trois heures un auditoire médusé par cette tornade. Debout, sans notes, prenant à peine le temps de manger, elle se fait l'ardente avocate du monde agricole.

Personne n'imagine que ce matin-là elle s'était levée aux aurores avant d'enchaîner un marathon de réunions d'une douzaine d'heures.

« En tant qu'éleveuse de porcs, elle est bien placée pour apprécier les contraintes des marchés internationaux. »

Une battante

Cette battante a la culture de la gagne. Lors de ses études au Puy, capitaine et gardienne de but de l'équipe de handball du Hop, elle a conquis deux titres de championne d'Auvergne (1978 et 1979) et a soulevé la coupe d'Auvergne de la discipline. Ses parents étaient agriculteurs dans le Cantal. Son père était inséminateur et exploitait parallèlement une ferme à Massiac où sa femme travaillait tout en élevant leurs quatre enfants. « Partis de rien, mes parents ont constitué à force de travail une exploitation de près de 60 hectares », raconte Christiane Lambert. Bercée par cet exemple, la patronne de la FNSEA se souvient avoir souhaité être agricultrice dès l'âge de 8 ans. Enfant, elle participait aux travaux des champs, aidait sa mère à traire les vaches à la main. Elle se remémore des matinées de travail sur le plateau, à 700 mètres d'altitude, par - 25 °C.

Mais cela ne l'a pas détourné de ses rêves, au contraire. À 19 ans, après avoir obtenu un bac D, puis un BTS, elle crée sa propre exploitation de 25 hectares, à côté de la ferme de ses parents. Elle y exploite un petit élevage de porcs et un maigre troupeau de vaches. En novembre 1980, elle organise sa première réunion syndicale des jeunes agriculteurs, à Massiac. Seules cinq personnes répondent à l'appel. Mais il en faut plus pour la décourager ! L'année suivante, elle préside le centre départemental des jeunes agriculteurs du Cantal. Elle y fait la connaissance des jeunes étoiles du mouvement de l'époque, Michel Teyssedou et Michel Fau. Cette fibre syndicaliste découle d'un héritage familial. Ses parents étaient tous deux des piliers des JAC (Jeunesse agricole catholique) et, comme Christiane Lambert ne fait pas les choses à moitié, elle va entamer une irrésistible ascension jusqu'à la tête de la FNSEA. En 1988, elle quitte le Cantal. Quelques années plus tôt, elle a fait la rencontre de Thierry, le fils d'un éleveur de porcs du Maine-et-Loire, venu en stage dans une exploitation du Cantal. Après l'avoir épousé, Christiane Lambert décide de quitter sa ferme du Cantal pour constituer un élevage de porcs avec son mari à Bouillé-Ménard, dans le Maine-et-Loire. « Thierry était vraiment passionné par l'élevage de porcs, et ses parents travaillaient déjà dans l'activité, explique Christiane Lambert. Par ailleurs, le foncier dans le Cantal est quatre fois plus cher que dans le Maine-et-Loire. » Arrivée dans le Maine-et-Loire, elle reprend une présidence départementale du CDJA, mais refuse toute responsabilité nationale pour élever ses trois enfants. Elle est très fière de leurs parcours : l'aîné, Guillaume, est cadre chez Ernst & Young, le cadet, Thibault, travaille dans une entreprise agroalimentaire en Pologne, et la benjamine, Pauline, étudie en prépa vétérinaire.

Mondialiste convaincue

C'est donc pour consacrer du temps à ses enfants qu'elle n'accepte d'intégrer le conseil d'administration qu'en 1992. Deux ans plus tard, elle succède à la présidence du CNJA à Christian Jacob qui deviendra par la suite ministre, puis président de groupe à l'Assemblée nationale. Elle passe le flambeau en 1998 à Pascal Coste, aujourd'hui président du conseil départemental de Corrèze.

Refusant de s'engager dans la politique, elle construit avec son mari une belle exploitation qui détient 230 truies et produit près de 6 000 porcs par an. L'entreprise cultive 110 hectares en location pour nourrir ce cheptel. Pour faire fonctionner l'exploitation, trois salariés sont nécessaires. En tant qu'éleveuse de porcs, elle est particulièrement bien placée pour apprécier les contraintes des marchés internationaux : « À 1,17 euro le kilo on ne gagne pas d'argent, à 1,45 euro c'est rentable. Quand les Chinois veulent du porc, ils le paient, ce sont eux qui font grimper les cours. Ces marchés étrangers sont porteurs car ils ne sont pas soumis au diktat de la grande distribution française. Il s'est passé la même chose récemment pour le beurre. Les producteurs ont préféré l'exporter vers des marchés prêts à payer le prix plutôt que de le livrer à la grande distribution qui refusait de s'aligner sur les tarifs du marché. Les produits français sont attendus à l'étranger et tirent les prix vers le haut. Ils constituent une source de bénéfices pour l'agriculture française. »

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