L'île de Ré a la faculté de conjuguer bien des plaisirs. Outre son caractère insulaire qui attire depuis toujours les vacanciers, ce territoire bénéficie de la proximité de la gare de La Rochelle, qui relie Paris en à peine 3 h, et surtout de la présence de l'aéroport de La Rochelle-Île de Ré. Ce dernier a incontestablement permis à la destination de monter en gamme grâce à l'arrivée constante de touristes britanniques, belges et allemands. Avec les vacanciers franciliens, la clientèle étrangère permet ainsi à l'île de Ré de parier sur une économie touristique florissante qui revêt bien des composantes. Tout d'abord la mer, qui offre son lot de plaisirs nautiques, mais aussi la nature avec ses 138 km de pistes cyclables, sa réserve naturelle, ses 1 600 ha de marais et ses 400 ha de forêts. Car les acteurs locaux misent sur un tourisme vert : 80 % du territoire est inconstructible. Il s'agit d'un vaste morceau de terre offrant une époustouflante mosaïque de paysages variés. Dans cet environnement unique, les CHR ne sont pas en reste et constituent d'ailleurs l'un des principaux secteurs pourvoyeurs de richesses. Le parc hôtelier, qui réunit plus de 80 unités, est notamment tracté par deux établissements cinq étoiles, tandis que les restaurants et autres brasseries présentent une offre diversifiée. Revers de la médaille, se loger sur l'île s'apparente à un casse-tête pour les locaux et les saisonniers. Ces derniers sont contraints de s'installer à la Rochelle et, pour certains, doivent s'acquitter de 16 € chaque jour pour utiliser le pont qui gagne l'île de Ré. Difficile, dans ces conditions, de recruter des candidats et de pallier la pénurie de personnel.