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Le 19 mai a réservé une divine surprise à tous les exploitants de cafés et restaurants qui rongeaient leur frein depuis plus de sept mois.
Au déjeuner, les Clients ont défié la douche écossaise pour pouvoir venir prendre place sur les terrasses arrosées par la pluie et le vents Malgré tout, cela n’a pas refroidi les ardeurs des Parisiens qui étaient encore plus nombreux le soir, profitant de ces instants de liberté et de convivialité jusqu’à l’heure fatidique du Couvres feu. Trouver une place libre relevait de la haute lutte ce soirs là. Certains, disposant d’une structure d’accueil trop restreinte et devant supporter malgré tout des frais considérables, ont travaillé à perte. Mais ils avouaient que la recette passait au second plan face à ce grand message de soutien et d’espoir que leur apportent leurs clients. Ces patrons savent que des mois difficiles les attendent. Il leur faudra négocier avec leurs créanciers, remobiliser leurs équipes, s’approvisionner en conséquence, Mais ce sont là des défis du quotidien auxquels ils ont l’habitude de se colleter. C’est le sel de leur métier. L’important pour eux était d’avoir un horizon ouvert.
Cette perspective reste en revanche bouchée pour les patrons du Monde de la nuit qui ne disposent pas de date de réouverture. On a même appris lors d’une discussion au Conseil d’État une anecdote savoureuse : les clubs échangistes ouvriront au 30 juin alors que les discothèque garderont portes closes. Une conception pour le moins originale des gestes barrières !
Espérons au moins que cela n’incitera pas les jeunes couples à brûler les étapes…
