Batifol est revenu dans Paris. Christophe Joulie a réussi à tenir son pari de faire renaître l’enseigne inventée par son père dans les années 1990. Le nouveau restaurant a ouvert ses portes le 9 octobre face à la gare de l’Est, dans l’emplacement précédemment occupé par la Strasbourgeoise. Cette enseigne appartenait à la famille Joulie depuis deux ans. L’établissement a été rénové de fond en comble sous la direction de l’architecte d’intérieur, Pierre Canot, qui a joué sur les codes du bistrot. Le décor est dominé par les tons marron et ocre. De nombreuses reproductions d’anciennes affiches de boissons, un vaste comptoir en étain et de vieux phonographes égayent l’ensemble. « Nous avons donc voulu que la version 2.0 de Batifol s’inscrive pleinement dans le registre bistrotier de notre époque, avec un cadre chaleureux, mais pas tapageur, et une cuisine qui privilégie le fait-maison et les produits sourcés avec soin, qui suivent le rythme des saisons », résume Christophe Joulie. Batifol s’inscrit toutefois dans un registre différent de celui des bouillons, également développés par la famille.
Le ticket moyen de Batifol est notamment légèrement supérieur (25 €) à celui des bouillons, mais nettement inférieur à celui en vigueur à la Strasbourgeoise (35 €). La nouvelle offre tarifaire et la nouvelle ambiance devraient contribuer à stimuler l’activité de ce vaste restaurant. La direction de la salle de 195 places a été confiée à Pascal Burton, un solide professionnel. Il est épaulé en cuisine par Denis Levy, un chef confirmé, qui veille sur une équipe de 10 personnes et signe une carte où l’on retrouve les trois incontournables de la maison : la choucroute alsacienne, la pièce du boucher et, bien sûr, le traditionnel pot-au-feu à l’os à moelle, qui avait fait la gloire de l’enseigne. Andouillette AAAAA, tartare de bœuf haché à la commande et rognons de veau à la bourguignonne viennent compléter l’orientation bistrot de la carte.
